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À Lesquin, les fourneaux de l’O’Berge du lac se sont remis à ronronner

11/04/2021

Il y a un mois, le restaurant familial s’est lancé dans la vente à emporter. Une façon de remettre les machines en route, avant une reprise d’activité espérée dans le courant du mois de mai.

Quentin et Philippe ont ressorti le mobilier sur la terrasse. Ils n’attendent plus que le retour des clients.

Avec le retour des beaux jours, Philippe Deleplace ne peut s’empêcher de ressentir une grosse frustration en voyant sa terrasse avec vue directe sur le plan d’eau désespérément vide. « Nous avons tout de même ressorti les tables et les chaises, sourit-il, pour être prêts le jour J. »

Il n’y a effectivement plus qu’à attendre les directives pour une réouverture progressive des restaurants, fermés depuis la fin du mois d’octobre. Sur son ponton, Philippe peut servir jusqu’à 80 couverts par service. « Même si on en fait 40 au début, on sera content », assure-t-il.

Le mercredi, le jeudi et le vendredi, ils proposent des plats traditionnels. La carte du week-end est plus élaborée, en version menu. Enfin, une rôtissoire a fait son apparition.

L’important, pour le patron de l’O’Berge du lac, c’est de reprendre le rythme, de redonner vie à l’établissement qui s’est doucement remis à ronronner il y a un mois. « Nous ne pensions pas que la fermeture annoncée en octobre durerait aussi longtemps, indique-t-il. J’ai vu beaucoup de restaurants qui basculaient en vente à emporter mais j’avais du mal à visualiser nos plats dans ce dispositif. » Difficile effectivement de servir des croquettes aux crevettes tout juste sorties de la friteuse à réchauffer à la maison. Idem pour le welsh. « C’est assez spécial. Si les gens n’ont pas le bon matériel, le résultat peut-être gâché. On ne voulait pas qu’ils soient déçus. »

Le chef David Fiocco propose des plats traditionnels faits maison et un menu pour le week-end.
Alors Philippe, sa femme Sylvie et leur fils Quentin ont réfléchi avec leur chef, David Fiocco, pour adapter l’offre et relancer un peu l’activité. « Il a fallu se réinventer », résument-ils. Le mercredi, le jeudi et le vendredi, ils proposent des plats traditionnels (bœuf bourguignon, filet mignon de porc au maroilles, quiche saumon chèvre épinards, carbonnade flamande, couscous, etc.). La carte du week-end est plus élaborée, en version menu (cuisse de canard confite, feuilleté de ris de veau, médaillon de lotte…). Enfin, une rôtissoire a fait son apparition, pour le poulet rôti du samedi ou dimanche midi.

Ça tourne !
Depuis un mois, le bilan est plutôt positif. Certes, la clientèle de bureau du midi en semaine n’est pas revenue pour le moment mais les Lesquinois ont été sensibles à l’initiative. « Nous avons retrouvé des habitués de la commune, il y a aussi un côté solidarité qui fonctionne, se réjouit la petite famille. Ils sont contents de nous revoir… et nous aussi ! » Pour le moment, les effluves se font à distance. Mais d’ici quelques semaines, les retrouvailles auront lieu en terrasse veut espérer Philippe en jetant un œil par la fenêtre. En tout cas, tout est prêt dehors. « Nous sommes au taquet ! ».

Contact et réservation au 06 21 05 47 28 ou sur www.obergedulac.fr.